Où l'auteur parle un peu technique (bis)
Après avoir détaillé le principe de la pêche à la verticale du bateau, voici celle de la pêche dite "à la bouée".
Le principe est de positionner un énorme flotteur( lesté grâce à un "plomb", énorme lui aussi) à la limite du chenal de la rivière. Le corps de ligne ainsi que le bas de ligne (dont la composition peut varier selon la couche d'eau prospectée) sont quant à eux reliés au "flotteur" par un brin cassant En action de pêche, les cannes sont "tendues", le frein étant réglé quasiment à son maximum. Au moment de la touche, la canne plie de plus en plus fort, puis, lorsque le brin cassant cède sous l'effet de la traction, elle se détend violemment, permettant le ferrage de la bête.
Pas clair ?...
Quelques illustrations et explications supplémentaires sont peut-être nécessaires...
Je disais donc qu'il nous fallait des énormes flotteurs, genre ballons de basket...
Les fils jaunes que vous voyez sont des cordelettes reliées, d'une part à la bouée par un gros émerillon et d'autre part à un buldo auquel sera fixé le brin cassant, lui même relié au corps de ligne. Elles servent à éloigner au maximum le vif de la bouée et donc à éviter les emmelages inhérents à ce genre de montage.
Après avoir sondé le poste pour connaitre la profondeur exacte, il faut maintenant relier cette bouée à un "plomb" par l'intermédiaire d'une corde, d'une longueur légèrement supérieure à la profondeur choisie...
Ceci étant fait, il faut ensuite positionner ce début de montage au milieu de la rivière. Nous nous retrouvons donc avec une grosse bouée, lestée par un poids d'haltère (!), à laquelle est relié en surface un buldo pouvant rayonner autour d'elle. C'est plus clair là ?...
Bien.
Ensuite on attache le vif au bas de ligne choisit (flottant ou plongeant, selon l'envie, grâce à la mise en place d'un petit flotteur ou d'un plomb). Sur la photo, il s'agit d'un montage flottant qui permet de garder le vif à la surface. (Nous avons d'ailleurs eu la chance de vivre en direct une attaque de silure en surface, avec son énorme "plouf" !...)
Ensuite, il s'agit d'emmener tout ça au niveau de la bouée !
Pour cela, nos guides avaient recours à Zozo le zodiaque, petite embarcation légère, bien utile pour ce genre de manipulation...
On place donc le vif dans une bassine d'eau pour ne pas qu'il souffre trop pendant la manip. Le pêcheur tient alors la canne en main, pick-up ouvert, fil tendu pour libérer le fil au fur et à mesure que le guide s'éloigne en direction de la bouée...
Puis le guide positionne le brin cassant entre le buldo et le corps de ligne, et fais signe au pêcheur (sur la rive) de refermer le pick-up dès que le vif est "largué", et de tendre la ligne, .
Notez que toute cette dernière opération doit être renouvelé après chaque touche ratée, décroché ou poisson pris, et ce, de jour comme de nuit. Et oui, pas de tout repos pour les guides tout ça ! Surtout lorsqu'il fait nuit, qu'ils sont tirés du lit à deux heures du matin, qu'il fait froid et qu'il faut tout remettre en place pour le reste de la nuit!!
Il ne reste plus alors qu'à tendre les cannes, mettre la petite clochette, et voilà !!
Et les prises me direz vous ??
Tout d'abord une magnifique touche pour Benoit, malheureusement suivie d'un accrochage dans une souche, pourtant rares dans cette rivière ...
Vient ensuite le temps béni du décrochage et de la remise en place d'un nouveau vif (Brrrrrrrrr ! Ca caillait ferme à cette heure)...
Nous connaitrons par la suite deux décrochés et une grosse casse durant nos pêches de nuit. Pas mal de "boulot" pour rien donc...
Au matin de la première nuit, après le petit déjeuner et juste avant d'embarquer, nous assistons à une violente détente de la canne à François.
Il se précipite, ferre et commence le combat...
Résultat quelques minutes après : un beau petit poisson ramené sur la berge par Manu...
Et hop ! Un joli spécimen de 1,20 mètre !
Mais c'est finalement notre Dédé, qui pourtant n'aime pas être réveillé en pleine nuit par un bruit de clochette, qui prendra les plus gros !
Remarquez au passage qu'il n'a pas eu le temps de mettre ses lunettes, ni ses chaussures !
Voilà la bête, que dans la précipitation nous n'avons pas eu la présence d'esprit de mesurer, mais qui, au vu des photos, devait se situer aux alentours de 1,40 mètres...
Mais non, ça ne se voit pas que Dédé n'aime pas être réveillé en sursaut...
Voilà, vous savez à peu près tout de notre petit stage de pêche au silure : Une super pêche, avec des supers coéquipiers, des super guides et une super bonne ambiance ! Du coup, nous sommes déjà quasiment inscrits pour l'année prochaine !
Mais je vais passer maintenant à un tout autre genre d'activité, le déménagement !
A bientôt...