Où l'auteur livre quelques explications techniques
Plusieurs personnes m'ont demandé avec quel matériel il était donc possible de sortir de l'eau des poissons tel que les silures, susceptibles de mesurer plus de deux mètres de long !
Mises à part les cannes "spécial silure" particulièrement résistantes, je vous présente donc ici un montage de base pour la pêche du silure au vif, avec, comme élément de référence, un montage classique pour la pêche des carnassiers d'eau douce. (Sans oublier la petite pièce de monnaie, chère à certains fidèles lecteurs, pour donner une idée de l'échelle).
Pour commencer, voici le comparatif des moulinets...
A gauche, moulinet Shimano Catana 2500 FA, idéal pour la pêche au lancer des carnassiers tels que les brochets, sandres ou perches. Canne Peson et Michel, Travel médium, trois ou quatre brins, 2,10 à 2,40 mètres.
A droite, moulinet Daïwa, Opus Bull 5500, du très lourd, qui hurle à la touche comme un cochon qu'on égorge ! 'Pas le même gabarit...Canne Daïwa Megaforce, 180 gr, deux brins, 2,60 mètres.
Passons aux flotteurs et corps de ligne maintenant...
Si l'on détaille les montages en partant du haut, nous avons, à droite, un montage classique pour la pêche du carnassier au vif :
Corps de ligne en 28 centièmes, stop bouchon en caoutchouc (invisible sur la photo), flotteur de 8 gr, olivette et émerillon agrafe.
A droite, le montage spécial silure se compose de:
Corps de ligne en tresse de 60 kg de résistance, stop flotteur élastique, bouchon de 300 gr, bille bruiteuse mobile, bille mobile de protection du noeud, grosse agrafe et plomb spécial silure, "enrobé".
Enfin, pour ce qui est du bas de ligne, la différence se situe surtout au niveau de la taille de l'armement.
A droite, bas de ligne "brochet" en acier, avec hameçon double.
A gauche, bas de ligne en tresse de 90 Kg de résistance, hameçon simple monté sur un "noeud sans noeud", puis hameçon triple renforcé, monté sur noeud Palomar. Le principe est d'attacher le vif par le dos grâce à l'hameçon simple. On "règle" ensuite la longueur du bas de ligne restant pour que le triple se situe juste en dessous du ventre du vif (grâce au "noeud sans noeud"). On passe ensuite un élastique dans la hampe de l'hameçon simple et on le raccorde au triple, de telle sorte qu'il reste "collé" au ventre du vif, tout en gardant les pointes libres.
Le silure attaquant toujours ses proies par le dessous (parait-il) c'est le triple qui se pique dans sa gueule. Mais en pratique, il arrive souvent que le simple s'enfonce dans les "joues", diminuant ainsi les risques de décrochages.
Ah oui, pour ce qui est des vifs, il faut ça...
(Avec un beau sourire du copain Fiks...)
Voilà, vous savez à peu près tout .
Bien sûr, si vous devez pêcher dans un fort courant, il vous faudra une embarcation ou pratiquer la pêche à la bouée, beaucoup plus compliquée et détaillée dans un article des "Poissons Rouges". Mais rien n'empêche de pratiquer du bord si l'on connait un bon gros remous bien tranquille.
Je n'apprend rien aux pêcheurs de silures confirmés, qui sans doute connaissent des montages infiniment plus compliqués que celui là.
Mais cela donne une petite idée d'un montage basique au autres pêcheurs, et peut-être l'envie de s'essayer à cette pêche vraiment surprenante (et qui délivre une dose de sensations assez exceptionnelle à chaque touche !!)
A bientôt !
Edit du soir : Surveillez "Les poissons rouges", il risque d'y avoir du neuf , mais sans moi, malheureusement!.....