Où l'auteur adore la vie à la campagne
Comme vous le savez si vous êtes fidèles lecteurs de ces pages, il se trouve que le champ situé au dessus de notre terrain est occupé par une jolie jument, dont le propriétaire n'est autre que notre voisin.
Hier matin, ce dernier, maréchal ferrant de son état, me propose d'assister au changements de fers de son cheval. Ce que j'accepte avec enthousiasme !
Nous nous rendons donc chez lui , Mademoiselle Miracle et moi, pour assister à l'opération.
Si l'idée que j'avais de la chose était simple, je dois avouer que cela est beaucoup plus compliqué et technique que ce que je pensais. Je ne vais pas retranscrire ici toutes les étapes mais essayer de vous donner un tout petit aperçu.
Tout commence par le retrait à la pince des fers usés.
Ceci étant fait, on commence par "couper les ongles" des pieds...
Saviez vous que la corne des sabots contient des molécules de cadavérine et de putréscine, ce qui explique que les chiens adorent manger ces déchets !. Et je viens d'apprendre que ces mêmes molécules se retrouvent dans l'urine et le sperme et sont responsables de leurs odeurs caractéristiques. On en apprend tous les jours donc...
Une fois le sabot dégrossi, il faut curer le sabot, l'affiner et recouper la fourchette, aussi appelée "cinquième coeur" du cheval, qui fait partie intégrante du pied du cheval et régule l'équilibre du cheval (ainsi que le rythme cardiaque il me semble). Sur la première photo, c'est ce que l'on distingue en forme de "V".
Vient ensuite le moment de sortir la mini forge...
Le four quant à lui se trouve dans la camionnette et est alimenté par une bouteille de gaz.
Les fers neufs sont mis en chauffe, aplatis une première fois et grossièrement mis forme...
Le fer est ensuite présenté sur le sabot à chaud pour l'ajuster au pied...
Ensuite, vient le moment de l'ajustage précis du fer, avec de nombreux retours sur l'enclume pour une mise en place parfaite.
Une fois cette opération terminée, il faut clouer le fer, avec, si nécessaire, la pose d'une "semelle" en cuir, intercalée entre le fer et le pied.
Une fois en place, la pointe des clous ressort sur le dessus du sabot. Vient alors une opération assez compliquée, nommée "River les clous", qui consiste à limer les pointes, puis enfoncer à nouveau les clous pour faire ressortir les pointes, plus carrées car moins fines, puis enfin, à l'aide d'une pince spéciale, tirer les clous une dernière fois ("serrer les lacets", comme dit mon voisin!) avant de les limer une dernière fois. Je ne suis pas très clair mais tout ça est assez technique...
Les bricoleurs remarqueront au passage la petite astuce qui consiste à préparer ses clous en les posant sur un bracelet aimanté...
Il ne reste plus qu'à recommencer l'opération quatre fois et votre cheval est ferré de neuf !
Bon, je passe sur toutes les astuces, tours de main et complications rencontrés durant cet exercice, tout ça étant un peu compliqué et difficile à retranscrire sans les images.
N'empêche, quel beau métier, mais aussi super physique ! Après une journée entière de ce régime, on doit dormir comme un bébé !
Je présente mes excuses aux gens de cheval qui pourront lire cet article et noter des approximations dans sa rédaction mais je ne suis pas un homme de l'art, bien que cavalier acceptable.
D'ailleurs à ce sujet, la bonne nouvelle est que ce même voisin, constatant que sa jument s'encroûte quelque peu et qu'il n'a pas le temps de la faire travailler suffisamment, m'a demandé s'il était possible que je la monte aussi souvent que je voulais afin de lui faire perdre un peu de poids.
Devinez ma réponse ????!!!!!....
Ah au fait, une dernière photo du modèle !
A bientôt !